Les jours sans courir, on
s'ennuie plus vite.
Le cours des heures ne
s'interrompt pas mais je me sens parfois inactif, même en mettant de
l'énergie à faire tout ce qui doit l'être, tâches quotidiennes,
corvées et plaisirs. Le repos est aussi important que la course mais
en manque d'endorphines, on peut se morfondre doucement si l'on n'y
prend pas garde.
L'ennui m'atteint
rarement, ce qui participe aussi de mon goût pour la course à pied,
pour sa solitude et son suspens. Mais l'étrange de la situation,
connaître des périodes de creux que l'on se donne parce qu'on se
procure des pleins aussi intenses, ne se gère pas sans un surcroît
de volonté. L'effort est une addiction comme une autre, ni plus ni
moins honorable.
Hier, j'ai vécu une
belle sortie : le plus beau mois, la plus belle heure, la plus belle
température et la plus belle lumière. Si bien que je me suis laissé
surprendre à avoir couru juste trop longtemps quand j'ai enfin jeté un
œil à ma montre, perdu entre mes pensées et la fameuse transe du
coureur. Il faut savoir rester raisonnable, s'habituer à se
tenir aux objectifs si une séance n'est pas vouée à
l'improvisation complète.
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